Je n’étais pas ici depuis longtemps, mais j’avais repéré les lieux. Je n’avais pas encore mes habitudes de chasse, donc je changeais d’endroit presque à chaque fois. En général, il ne m’était pas difficile de trouver un jeune homme que j’isolais. Il n’était pas nécessaire de le tuer, même si quelques accidents pouvaient arrivés parfois… J’avais été plutôt sage ici depuis mon arrivée et j’étais passée inaperçue. Ce soir, j’avais soif, c’était sûr et certain. Une partie de chasse s’imposait. Je trainais en centre ville sans trouver personne vraiment à mon goût. Je surpris cependant une conversation entre deux filles qui parlaient d’une bande d’amis à elles qui campait cette nuit dans la forêt. C’était plutôt intéressant. Je payais mon verre auquel je n’avais pas touché et sortis du bar où j’avais entendu la conversation. Direction la forêt. L’avantage d’être un vampire, c’est qu’avec la vitesse que l’on a, on met peu de temps d’un endroit à un autre.
Je courrais dans la forêt, à la recherche de l’odeur des humains pour les retrouver lorsque je perçus une autre odeur, différente, spéciale. Un mélange entre une odeur de vampire, et celle d’un humain. Cela m’intriguait et ma curiosité prit le pas sur ma soif. Je ralentis et changeais de chemin pour aller à la rencontre de la personne en question. C’était une jeune femme brune, toute jolie. Elle semblait légèrement plus âgée que moi en apparence. Je m’approchai d’elle d’un pas léger, presque sautillant. Je lui fis un sourire et un signe de la main.
«
Coucou ! Moi c’est Amithielle, mais tout le monde m’appelle Amy. Et toi ? Je te dérange pas dans ta chasse j’espère ! »
C’était tout moi. Même si je ne connaissais pas la personne, j’étais direct et souriante. Je n’étais pas méfiante non plus. Même si je n’étais pas très âgée pour un vampire, je savais bien me défendre et je n’avais pas de scrupule à le faire. J’espérais que la jeune femme, avec son odeur si particulière, ne prendrait pas peur ou ne me considérais pas comme une menace. Je devais avoir l’air assez innocente comme ça, avec ma petite robe blanche que j’avais réussi à ne pas tâcher, mon grand sourire, et mes cheveux lâcher dans le vent.