Essayons d'être normaux, veux-tu ? PV Esmichou

'' Dr. Cullen. Il me semble qu'on ne vous voit jamais en ville, votre femme et vous. Serait-ce parce que ca serait fini entre vous ?
- Non ! bien sur que non ! On ne sort pas souvent, c'Est tout.
-oh ! :( ''

Et voilà. Cela faisait trop longtemps qu'ils n'étaient pas sortis de chez eux. Sortis pour faire n'importe quoi. On ne les voyait jamais en ville. En tout cas, depuis au moins 3 bonnes semaines. C'était étrange, en tout cas, pour des humains normaux comme ses infirmières, qui espéraient tant que sa femme et lui se sépare. Et bien, jamais cela arriverait. À moins que ce soit elle qui le décide. Mais Carlisle l'aimait trop. Vivre sans Esmée, c'était comme vivre sans respirer pour les humains. Il l'avait attendu tellement longtemps ! Edward n'arrêtait pas de dire à Bella, quand elle était humaine, que cela faisait presqu'un siècle qu'il l'attendait. Un siècle ! Ce n'était rien. Absolument rien au temps qu'il avait du attendre Esmée avant de la trouver. Elle n'avait que 120 ans. Lui en avait 400. Si on faisait le calcule, cela faisait exactement 280 ans qu'il l'attendait. 280 ans ! C'était énorme. Et les petites infirmières qui avaient à peine 20 ans croyaient sérieusement qu'elles pourraient défaire en un seul regard ces 280 ans d'attente ? Et bien, il faut croire que oui. L'espoir était chose courante chez les humains. Cela leur permettait de vivre. En tout cas, c'Est ce qu'un vieux monsieur lui avait dit un jour à l'hôpital, alors qu'il mourrait.

Il enfila alors son manteau, c'était seulement pour l'apparence, parce que tout le monde en portait un. Il avait fini son quart de travail et avait un plan bien précis de la soirée en tête. Alice et Jasper étaient sortis en amoureux, Emmett, Rosalie, Edward, Bella et Anya étaient partie à la chasse. Alors il ne restait que Lui et sa tendre et chère épouse. Enfin une soirée seul ou il n’avait pas à se préoccupé des mille et une choses qui tracassaient ses enfants. Car, un parent prend tout sur lui. Tout ce qui peut encombrer les enfants, les parents le ressentent. Alors autant dire qu’avec une famille de 7 enfants, plus deux petits-enfants, Carlisle et Esmée en avait lourd sur les épaules. Une soirée comme celle qui s’en venait n’Arrivait que très rarement. Et il comptait bien en profiter.

Carlisle se dépêcha de sortir de la clinique. Sans même un regard pour les infirmières qui attendait la venue de l’Autre médecin. En théorie, Carlisle était supposé attendre qu’il arrive pour partir. Mais trop souvent, on lui avait fait le coup et il se retrouvait à rester là. Habituellement, il aurait dit oui. Mais pas aujourd’hui. Il fallait qu’il profite de cette soirée.

Avant d’entrer chez lui, Carlisle regarda sa maison. Comme il était content ! Il n’aimait pas déménager tout le temps, certes, mais cette maison abritait leurs plus récents souvenirs à eux tous. Il aimait cette maison. Et tous ceux qui y vivaient. Il était heureux de sa famille. Il s’arrêta un moment devant la porte et s’assit par terre. Il contempla cette maison qui était pleine d’amour, elle en débordait presque. C’était une belle maison. En entrant dans la maison, il aperçut sa belle Esmée en train de faire je sais pas quoi dans le salon. Alors il se dit que sa réflexion de tantôt était plus que vrai. Cette maison était si belle ! Surtout lorsqu’Esmée était dedans. Tout devenait beau lorsqu’Esmée était autour. Un vieux sac de poubelle pouvait ressembler à la plus belle des œuvres d’art si Esmée le tenait dans ses mains. Lorsqu’il s’approcha pour entré dans le salon, il se dépêcha et vola presque vers sa femme. Il la prit par la taille, lui donna un baiser dans le cou et la tourna vers elle, pour l’embrasser enfin. Ce fut un baiser très doux, mais emplis de passion.

- Nous avons la soirée et la nuit devant nous, ma belle. Ce soir, je te sors. Au restaurant. Et oui je sais, mais il faut paraître normal tu sais ? Les infirmières ont décrété que je n’étais plus avec toi, puisqu’on nous voyait jamais en ville ensemble. Prouvons le contraire veux-tu ? Je t’emmène manger. Alors, qu’en dis-tu ?

Il regarda Esmée dans les yeux. Bien sur, il avait d’autres idées en tête comme plan de soirée, mais il garda ce genre de truc dans sa tête, trop gentleman pour les dire à voix haute.

Depuis un bon moment déjà, l'ambiance de la maison Cullen était presque invivable. La demeure avait beau être sans cesse remplie, un silence presque parfait y régnait et ce n'était peu dire quand on savait que ses habitants avaient une ouie surdéveloppée. De temps en temps, on pouvait entendre un petit soupir, la plus part du temps soufflé par la figure maternelle de la famille. De tous, Esmée devait être celle qui était sans doutes le plus touchée par cette ambiance pour le moins désagréable. Alors que tout le monde avaient d'autres activités pour se changer les idées, elle restait à la maison à s'inquiéter. Elle avait toujours été du genre à se soucier des autres (elle même pas tant que ça en fait...), quitte à dramatiser une situation qui n'était pas si horrible. Pourtant, autant elle stressait facilement pour les autres, elle détestait qu'on s'inquiète pour elle, surtout quand c'était Carlisle. Mais elle s'y habituait lentement. Même si ça faisait près de 100 ans qu'elle le connaissait et qu'elle savait bien qu'elle n'y pouvait rien, elle détestait toujours autant voir cette expression peinée et anxieuse sur son visage. Elle faisait toujours tout en son possible pour le soulager.

Mais quand il n'était que rarement à la maison, elle ne pouvait absolument rien y faire. À la place, elle se trouvait quelque chose à faire. Si Jasper était dans le coin ça l'aidait pas mal, il savait exactement quand elle avait besoin d'être calmée. Malheureusement, il y avait des jours comme celui ci où tout le monde était occupé partout ailleurs. Esmée voyait bien que ça les peinaient de la laisser mais elle leur donnait un grand sourire et leur disait qu'elle s'arrangerait facilement. Il n'y avait qu'Edward qui n'était absolument pas dupe, entendant chacunes de ses pensées, mais il savait que de contredire la vampire pouvait parfois couter cher...
Une fois qu'ils avaient tous désertés, Esmée fouillait la maison de fond en comble pour se trouver quelque chose à faire. Souvent, c'est le ménage qui l'emporterait. Aujourd'hui, toutefois, elle n'avait aucune envie de ranger et puis il n'y avait rien à ranger, elle s'en était occupé la veille.

Dans un excès de sollitude, elle était grimpée à l'étage, dans sa chambre et laissa sa classique chemise blanche et jupe taille haute pour enfiler une paire de pantalons corsaire et une chemise appartenant à son mari (la rayée grise et verte, sa favorite). Elle sorti un petit album de sous le lit et retourna prendree sa place habituelle au salon, dans la petite causeuse au bord de la fenêtre. Elle passa l'après midi à regarder des photos, des croquis qu'elle avait fait, des souvenirs, chacun impliquant d'une façon ou d'une autre les deux parents Cullen. Elle était tellement prise dans ses souvenirs qu'elle ne remarqua même pas l'arrivée de sa douce moitié. Elle vu surprise et étouffa un peti cri de stupeur quand elle sentit deux bras autour se sa taille. Mais comment refuser un baiser à celui qui occupe vos pensées jours et nuits?? Enroulant se bras autour du cou du docteur, elle sourrit.

- hummm ça m'as l'air d'un bon plan, surtout si ça implique de clâmer haut et fort à toutes ces pimbêches d'infirmières que tu es pris, pour l'éternité!! Je devrais peut-être me changer, tu ne penses pas??

Carlisle regarda sa femme de bas en haut. Il la trouvait absolument sexy comme ca. Avec sa chemise en plus. Un sourire en coin apparut sur le coin de la bouche du docteur. Comme il s'était ennuyé d'elle et de ses remarques sur ses collègues infirmières. Cela l'a toujours fait rire. Cela fait 100 ans que ca le fait rire et cela le fera rire encore pendant au moin un autre 100 ans. Pourtant, les infirmières ne devraient pas déranger Esmée. Jamais, dans les 400 ans de sa vie, Carlisle avait rencontré une femme qui arrivait à la cheville d'Esmée. Elle était la femme parfaite et si elle sortait un peu plus souvent de la maison, ce serait à Carlisle de réagir comme elle le faisait. D'avoir une pointe de jalousie dans la voix lorsqu'ils abordaient le sujet. Elle était tellement belle, tellement intelligente, tellement gentille, tellement aimante, tellement la femme parfaite, qu'il n'avait d'autre choix que de l'aimer.

Il monta se changer, car tout de même, il n'allait pas aller manger avec Esmée habiller comme cela. Il opta pour un classique pantalon noir et une chemise. En fait, il aurait bien voulu mettre la chemise qu'Esmée avait sur le dos. Alors, il lui retira doucement, en l'embrassant, pour la distraire, puis la mit. Elle sentait bon. Elle sentait Esmée. Voilà une des raisons pourquoi il voulait la mettre. Avec un petit sourire, il se dirigea vers son manteau.Pas qu'ils avaient froid, non, mais sortir juste en chemise serait un peu étrange, puisque tout le monde avait un manteau. Alors il prit le sien. Il attendit qu'Esmée revienne, changer car elle ne pouvait pas aller au restaurant en brassière, pour lui donner son manteau. Sur ce, d'un pas décidé, ils se dirigèrent vers l'auto de Carlisle.

Ils roulèrent à vitesse normal en ville, pour ne pas se faire arrêter, evidemment. Une fois arriver au restaurant, ils remarquèrent qu'il y avait beaucoup de gens. Carlisle se demandait si il y aurait une place pour eux. Il se dirigea vers l'hôtesse. En fait, c'était un hôte.

-Excusez, jeune homme, il y aurait de la place pour deux personnes ?

Le jeune homme l'ignora complètement. Il regarda Esmée et haussa les épaules. Quoi faire maintenant ? Et si Esmée lui demandais, peut-être ils auraient une table ? Carlisle espérait que son épouse demande à l'hôte de leur trouver une place. Surement que cela fonctionnerait. Elle était tellement belle Esmée ! Et elle savait utiliser ses charmes. Mais en même temps, il ne voulait pas profiter de sa femme pour pouvoir manger quelque chose qu'il n'aime meme pas. Alors il attendit un peu, laissant à Esmée le choix de leur prochain mouvement.

Au fond, Esmée pouvait facilement les comprendre, les infirmières. Elle avait, elle aussi, passé par là, quoiqu'à l'époque elle n'était qu'une adolescente insouciante qui venait de se briser une jambe et lui, n'était pas marié! Et puis, c'était le lot de tous vampires d'hypnotiser les humains par leur beauté et leur charme, elle aussi devait bien avouer qu'elle se faisait souvent regarder quand elle allait faire les courses et que Carlisle ne devait pas particulièrement aimer non plus. De sa longue vie d'humaine, la brunette n'avait jamais ressenti vraiment de jalousie. Jamais jusqu'à ce qu'elle devienne vampire. Il y avait un petit quelque chose chez son sauveur qui semblait faire ressortir le meilleur et le pire chez elle. Au début, elle ne le sentait pas, toujours enfermée loin de la civilisation, mais la première fois qu'Esmée visita la ville, après être sure d'avoir assez de contrôle, elle failli sauter sur une jeune femme qui disait qu'elle avait reçu un regard intense du docteur. Si Edward n,avait pas été avec elle et comprit ce qu'elle s'apprêtait à faire, la jeune femme serait sans doute morte. Carlisle Cullen lui apartenait, et lui appartiendrait toujours. Esmée se ferait un plaisir sadique à faire soufrir peu importe qui prétendrait le contraire.

Un grand sourire plaquée sur les lèvres, la vampire suivit son mari dans leur chambre en agripant son bras. Jamais elle ne se lâsserait de lui, des patits papillons qui se formaient dans le creux de son ventre quand il souriait. Dans ses temps sombres, il était son rayon de soleil. Il commença à déboutonner la chemise qu'elle portait et, malgré la petite moue boudeuse, Esmée se laissa faire. De toute façon elle ne voulait pas aller au restaurant comme ça. Se dirigeant vers le walk-in (avec tout les vêtements qu'Alice lui achetait, elle avait besoin de place!) et fouilla dans le tas de robe avant de ressortir avec une robe-portefeuille vert émeraude aux manches trois quart qui s'ageançait à la perfection avec la chemise de Carlisle.

Le voyage en voiture était silencieux, mais pas malaisé. Une main parfaitement manucurée reposant sur le genoux de son mari, la brunette regardait le trajet devant elle en souriant. Elle aimait comment elle n'avait pas besoin de parler avvec Carlisle, ils se comprenaient même en silence. Le sourire d'Esmée s'effaca toutefois légèrement quand elle remarqua le nombre de voitures dans le parking. Ses soupçon furent confirmés lorsqu'ils mirent une pied à l'intérieur de l'édifice bondé. Par dessus le marché, l'hôte ne semblait pas vouloir écouter le docteur. Donant un petit sourire à son mari, Esmée s'avança vers le jeune homme.

«Je vois une table vide pour deux au fond, est-ce qu'elle est libre?» demanda-t-elle en approchant lentement et en souriant. Elle n,avait que rarement besoin d'utiliser son charme mais cette fois, ça semblait fonctionner. Après un bref coup d'oeil vers la table en question, le serveur déglutit et leur demanda de la suivre. Fière d'elle, Esmée retourna s'accrocher au bars de son chéri et suivit le serveur jusqu'à la table où les deux s'installèrent.

«J'espère que c'est bon ici!» demanda-t-elle, une petite pointe de moquerie derrière sa voix. Qu'ils mangent dans un resto 5 étoiles ou un fast food, ça ne ferait aucune différence pour eux.